2ème prix ex aequo - ateliers de réalisation de courts métrage

Initié par   :   Le kiosque - Emmaüs solidarité (Paris) - France terre d'asile et en collaboration avec le videobus
Public concerné   :   demandeurs d’asile, bénéficiaires récents d’une protection internationale, personnes déboutées de leur demande d’asile, en situation d’errance et de grande précarité
Année  :   2016

Ateliers de réalisation de courts métrage

Le kiosque - Emmaûs solidarité - France terre d'asile

en partenariat avec le Vidéobus

 

L’association L’Etrange Lucarne développe en itinérance les ateliers du Vidéobus. Constituée de jeunes professionnels de la télévision et du cinéma, l’objectif du projet est d’initier les publics avec lesquels ils collaborent à la création audiovisuelle, en passant par la pratique pour faire réfléchir sur le monde d’images qui nous entoure, notamment via la réalisation de courts-métrages.  Le projet de réalisation de courts-métrages par des demandeurs d’asile, est né de la rencontre de deux partenaires : l’équipe du Kiosque Emmaüs Solidarité – France terre d’asile et trois intervenants du Vidéobus, les objectifs poursuivis par chacun se faisant écho et se nourrissant les uns des autres.   


Cette action débutée en avril 2016, permet d’initier des échanges et de créer des liens entre des demandeurs d’asile aux parcours distincts, aux langues et aux nationalités diverses et de les faire travailler ensemble sur un projet collectif. Par la prise d’images et de sons, le montage et l’élaboration du storyboard, les participants découvrent un langage cinématographique universel.

Des ateliers d’initiation, d’écriture et de tournage, un séjour de montage en immersion en Normandie, puis la diffusion des films réalisés,  sont autant de moments de partage qui favorisent la mixité interculturelle et permettent aux participants de développer des compétences, d’acquérir un savoir-faire et de transmettre à leur tour (aux intervenants du Vidéobus, à l’équipe du Kiosque, à un public).

Cette action est l’occasion pour les  participants d’exprimer leur créativité et de mettre en exergue leurs particularités en tant qu’individu, alors qu’ils sont trop souvent définis par leur situation administrative, plutôt que par leur personnalité. Il s’agit avec ce projet de leur donner la possibilité de penser eux-mêmes leur image et la manière dont ils vont se représenter. En effet, par le biais de la création cinématographique, les participants sont amenés à raconter, imaginer, questionner, transmettre : une histoire, une vision, des souvenirs, une langue, une culture.   


Filmer, c’est aussi apprendre à regarder le monde d’une autre manière. Par l’intermédiaire d’un film, il s’agit d’aller voir et d’écouter des gens en dehors de son cercle habituel, de découvrir une ville ou un nouveau pays, de poser un regard neuf sur ce qui nous semble banal, d’interagir avec un environnement et ceux qui y vivent et le traversent, d’aller vers ce qui ne nous est pas familier. Les participants ayant tous à un moment de leur parcours dormi à la rue, ce projet est l’occasion pour eux de se réapproprier la rue d’une manière positive. Il nécessite un investissement personnel qui mobilisera et responsabilisera les participants et doit avant tout être porté par eux. C’est d’ailleurs eux qui  prennent en groupe les décisions artistiques et techniques. Le tournage nécessite également des prises d’initiatives et permet de développer leur autonomie.   


Enfin, la projection des films réalisés durant les ateliers, lors de représentations publiques, donnera l’occasion aux participants de restituer leur expérience et d’échanger sur leurs films avec les spectateurs.