Version 0.1

SAOU CHANTE MOZART

Présentation

UN FESTIVAL PAS COMME LES AUTRES
Il existe des festivals où l'on vient, en robe du soir et Rolls, pique-niquer sur des nappes en organdi. D'autres où l'on s'étend mollement en maillot de bain sur la plage. L'annuaire du téléphone en recense 654 en France et le Comité Régional du Tourisme 120 en Rhône-Alpes, des Etoiles de la Magie aux Montgolfiades internationales.

Il existe aussi "Saoû chante Mozart", un festival pas tout à fait comme les autres. Seul festival en France consacré à Mozart, il a été créé en 1989 par des amoureux de Wolfgang Amadé et d'un village entouré de rochers rendu jusqu'ici célèbre par sa Forêt, site classé depuis 70 ans, et sa Fête du Picodon, rude et tendre fromage de chèvre. Il s'étendit d'abord sur un week-end et 4 concerts. Leur succès surprit, ses organisateurs en premier.
En 2009, pour son 20e anniversaire, il organisa 14 concerts dans 13 villes et villages du département. Tous furent remplis.

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  UNE MUSIQUE POUR LE PLAISIR…
 
En 1989, 650 personnes se pressèrent sur la Place des Cagnards pour écouter l'Octuor "Musique 26" donner, sur le podium où s'étaient produits 8 jours auparavant Jean-Pierre Foucault et Michel Galabru, la transcription de Don Giovanni réalisée par Johann Georg Tribensee ; on avait prévu 300 chaises et il fallut faire une razzia sur celles de l'église cependant que 150 personnes s'asseyaient sur les trottoirs. Certains auditeurs applaudissaient entre les mouvements, mais Mozart aurait été heureux : ils découvraient et aimaient sa musique.
Ainsi naquit ce que Gérard Corneloup, du Figaro, baptisa 
"Mozart sans cravate". Le surnom est encore employé ici et là. Mais il ne faut pas croire que le côté festif l'emporte sur la musique.
 
 
  … MAIS PAS N'IMPORTE LAQUELLE…
 

"Saoû chante Mozart" est au contraire réputé pour son exigence. Pas question de donner chaque année La Petite Musique de Nuit (on ne l'entendit qu'en 1991). Et la Marche Turque (3e mouvement Alla Turca ( Allegretto) de la sonate en la majeur KV 331 pour les profanes…) a résonné pour la première fois en 2002 sous les voûtes d'une église drômoise. Mais, lorsque Fazil Say l’interpréta en 2009, la salle entière se leva.
Nul ostracisme dans cela : le festival choisit chaque année son thème ; que ce soit Mozart à Prague ou Wolfgang intimeil étudie chaque année un aspect de l'œuvre et de la personnalité du génie salzbourgeois. Le catalogue du baron Köchel recensait, dans sa première édition de 1862, 626 œuvres (le KV 626, c'est le Requiem) : le Dr Alfred Einstein et ses successeurs en découvrirent beaucoup d'autres. 
Le festival de Saoû n'en a encore présenté que 315.

Si la plus grande partie des programmes des concerts est consacrée à Mozart, la thématique choisie autorise des ouvertures sur d'autres compositeurs, ainsi Joseph Haydn dont on célébrait le 200e anniversaire de la mort en 2009.

   …ET PAS PAR N'IMPORTE QUI
 
Certains croient que Mozart est facile à interpréter. C'est naturellement le contraire. Les grands virtuoses ne s'y risquent qu'après une longue préparation. Une des conséquences, pour "Saoû chante Mozart", est le refus systématique des tournées.Chaque thème implique la programmation d'œuvres particulières qui ne sont pas toujours au répertoire des interprètes, loin de là. La direction artistique du festival choisit donc ceux qui lui semblent les mieux à même de les sentir. Ils sont français pour la plupart, mais le festival a reçu des interprètes allemands, américains, anglais, australiens, belges, bulgares, espagnols, grecs, hollandais, hongrois, irlandais, néerlandais, polonais, roumains, russes, slovaques, suisses, tchèques, turcs. Il a même accueilli une violoncelliste taïwanaise, Ru Pei Yeh, dont l'interprétation du 1er concerto de Haydn, sous un mistral pourtant décoiffant, bouleversa les 600 auditeurs de la Place de l'Horloge de Saoû.
 
 
  QUELQUES LIEUX MAGIQUES
 

Très vite, le festival s'étendit à toute la Drôme. Les municipalités furent nombreuses à vouloir des concerts et toutes n'ont pu être (pour le moment) satisfaites. C'est que le succès de "Saoû chante Mozart" vient d'une subtile alchimie dans le choix des lieux scéniques. Ils doivent être beaux et d'une très bonne qualité acoustique. Entendre la grande violoniste allemande Mirijam Contzen et le Quatuor Waldstein dans la Cour d’Honneur du Château de Chabeuil est inoubliable, comme Martin Gester et l’Académie Baroque Européenne d’Ambronay dans le somptueux décor de la Forêt de Saoû. L'armonica de verre trouve dans la cour Renaissance de Suze-la-Rousse le cadre adapté à sa sonorité inquiétante. La clarinette d'Eric Hoeprich fascine les auditeurs du Palais Idéal du facteur Cheval à Hauterives.

En 2011, des concerts se dérouleront dans de nouveaux lieux du patrimoine drômois. Ainsi la Collégiale Saint-Sauveur de Grignan, tout contre le Château. Elle renferme la tombe de la Marquise de Sévigné, mais aussi un buffet d’orgue Renaissance en provenance de l’Abbaye d’Aiguebelle sur lequel jouera Martin Gester. La municipalité d’Etoile-sur-Rhône a aménagé un lieu scénique dans le parc du château des Adhémar, célèbre par sa porte fortifiée accédant au village et son donjon du 10ème siècle. Il vit souvent la belle Diane de Poitiers, l’influente maitresse du roi Henri II. Un concert aura aussi lieu contre les murs extérieurs de la mythique Chapelle du Val des Nymphes, du 11e siècle, type très pur du style roman, près de La Garde Adhémar. Les maçons qui la construisirent laissèrent de nombreux signes sur ces murs. Elle fut élevée sur les ruines d'un ancien temple païen en l'honneur des nymphes.

 
   LA BELLE EQUIPE QUI CRÉE LE SUCCÈS
 

Depuis plus de 10 ans, les lieux scéniques connaissent un taux de remplissage moyen de 97,6 %. Pratiquement tous les concerts se donnent à guichets fermés.
Derrière ce succès, qui ne va pas sans problèmes réglés dans la bonne humeur (en 1999, pour les 10 ans du festival, Michel Portal, Philippe Bernold et l'Orchestre des Pays de Savoie doublèrent spontanément, à 19 h et 21 h, leur concert dans l'église de Saoû pour ne pas décevoir les centaines d'auditeurs présents : le mistral interdisait le concert sur la place du village), il y a des hommes et des femmes. D'abord une équipe de direction artistique. Après la mort de l'abbé Carl de Nys, fameux mozartien qui consacra sa vie à la musique et à Dieu, Philippe Andriot, musicologue et journaliste spécialisé qui écrit, dans une plaquette de 128 pages, les textes de présentation des concerts, Philippe Bernold, flûtiste hors pair (il est le premier français à avoir obtenu le Premier Grand Prix du Concours Jean-Pierre Rampal) et chef d'orchestre fascinant qui connaît et choisit les interprètes, et Jacques Henry, musicologue spécialiste de Mozart - son "Mozart, frère maçon" réédité en 1999 et publié en 2006 aux Etats Unis (Mozart the Freemason) fait autorité -, jonglent avec les catalogues de Köchel ou d'Hoboken.

A l'origine et à la base du festival, Henry Fuoc, qui fut rédacteur en chef adjoint à l'Express et à RMC et maire de Saoû (le 4e de sa famille à occuper cette fonction en 2 siècles). Après avoir créé le festival "Jazz à Lyon" dans les années 70 et présidé le Nouveau Musée d'art contemporain de Villeurbanne, il décida de s'installer dans la terre de ses ancêtres. Assisté d'Anne, responsable de l'administration et des finances, il invente de nouvelles formules de concerts et de voyages musicaux en écoutant ses 3500 disques, d'Allegri à Lester Young. Sans oublier ses deux autres passions, l'Affaire Dreyfus et Sherlock Holmes.
L'association "Saoû chante Mozart" regroupe 200 membres. Lorsque le festival commence, arrivent les bénévoles qui installent les éclairages, placent les spectateurs, transportent les musiciens, vendent les programmes : ils sont le véritable nerf du festival.

 
 UN MÉCÉNAT AUTHENTIQUE
 

Les responsables de "Saoû chante Mozart" ont voulu que le festival soit ouvert au plus grand nombre. Outre le concert gratuit, on trouve des places de 8 Euros à 30 Euros. Un financement complémentaire est nécessaire. Les subventions sont indispensables, du Conseil Général de la Drôme à la Région Rhône-Alpes ou aux municipalités.

Mais un mécénat d'entreprises s'est très rapidement développé. Un Club d'Entreprises MOZART26 a d'ailleurs été créé. Le financement apporté par ce partenariat est proportionnellement un des plus importants des festivals français.

Naturellement, "Saoû chante Mozart" est un membre actif de France Festivals, la Fédération Française des Festivals Internationaux de Musique qui regroupe les plus importants festivals français.

Le festival est membre aussi du Mozarteum, le Saint des Saints de Salzbourg, qui fut fondé en 1841 en présence de Constance, la veuve de Mozart. Il entretient des liens, souvent étroits, avec ses homologues étrangers (Allemagne, Etats-Unis, Italie ou Roumanie)

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