SAOU CHANTE MOZART
Présentation
UN FESTIVAL PAS COMME LES AUTRES
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En 1989, 650 personnes se pressèrent sur la Place des Cagnards pour écouter l'Octuor "Musique 26" donner, sur le podium où s'étaient produits 8 jours auparavant Jean-Pierre Foucault et Michel Galabru, la transcription de Don Giovanni réalisée par Johann Georg Tribensee ; on avait prévu 300 chaises et il fallut faire une razzia sur celles de l'église cependant que 150 personnes s'asseyaient sur les trottoirs. Certains auditeurs applaudissaient entre les mouvements, mais Mozart aurait été heureux : ils découvraient et aimaient sa musique.
Ainsi naquit ce que Gérard Corneloup, du Figaro, baptisa "Mozart sans cravate". Le surnom est encore employé ici et là. Mais il ne faut pas croire que le côté festif l'emporte sur la musique. |
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"Saoû chante Mozart" est au contraire réputé pour son exigence. Pas question de donner chaque année La Petite Musique de Nuit (on ne l'entendit qu'en 1991). Et la Marche Turque (3e mouvement Alla Turca ( Allegretto) de la sonate en la majeur KV 331 pour les profanes…) a résonné pour la première fois en 2002 sous les voûtes d'une église drômoise. Mais, lorsque Fazil Say l’interpréta en 2009, la salle entière se leva. Si la plus grande partie des programmes des concerts est consacrée à Mozart, la thématique choisie autorise des ouvertures sur d'autres compositeurs, ainsi Joseph Haydn dont on célébrait le 200e anniversaire de la mort en 2009. |
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Certains croient que Mozart est facile à interpréter. C'est naturellement le contraire. Les grands virtuoses ne s'y risquent qu'après une longue préparation. Une des conséquences, pour "Saoû chante Mozart", est le refus systématique des tournées.Chaque thème implique la programmation d'œuvres particulières qui ne sont pas toujours au répertoire des interprètes, loin de là. La direction artistique du festival choisit donc ceux qui lui semblent les mieux à même de les sentir. Ils sont français pour la plupart, mais le festival a reçu des interprètes allemands, américains, anglais, australiens, belges, bulgares, espagnols, grecs, hollandais, hongrois, irlandais, néerlandais, polonais, roumains, russes, slovaques, suisses, tchèques, turcs. Il a même accueilli une violoncelliste taïwanaise, Ru Pei Yeh, dont l'interprétation du 1er concerto de Haydn, sous un mistral pourtant décoiffant, bouleversa les 600 auditeurs de la Place de l'Horloge de Saoû.
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Très vite, le festival s'étendit à toute la Drôme. Les municipalités furent nombreuses à vouloir des concerts et toutes n'ont pu être (pour le moment) satisfaites. C'est que le succès de "Saoû chante Mozart" vient d'une subtile alchimie dans le choix des lieux scéniques. Ils doivent être beaux et d'une très bonne qualité acoustique. Entendre la grande violoniste allemande Mirijam Contzen et le Quatuor Waldstein dans la Cour d’Honneur du Château de Chabeuil est inoubliable, comme Martin Gester et l’Académie Baroque Européenne d’Ambronay dans le somptueux décor de la Forêt de Saoû. L'armonica de verre trouve dans la cour Renaissance de Suze-la-Rousse le cadre adapté à sa sonorité inquiétante. La clarinette d'Eric Hoeprich fascine les auditeurs du Palais Idéal du facteur Cheval à Hauterives. En 2011, des concerts se dérouleront dans de nouveaux lieux du patrimoine drômois. Ainsi la Collégiale Saint-Sauveur de Grignan, tout contre le Château. Elle renferme la tombe de la Marquise de Sévigné, mais aussi un buffet d’orgue Renaissance en provenance de l’Abbaye d’Aiguebelle sur lequel jouera Martin Gester. La municipalité d’Etoile-sur-Rhône a aménagé un lieu scénique dans le parc du château des Adhémar, célèbre par sa porte fortifiée accédant au village et son donjon du 10ème siècle. Il vit souvent la belle Diane de Poitiers, l’influente maitresse du roi Henri II. Un concert aura aussi lieu contre les murs extérieurs de la mythique Chapelle du Val des Nymphes, du 11e siècle, type très pur du style roman, près de La Garde Adhémar. Les maçons qui la construisirent laissèrent de nombreux signes sur ces murs. Elle fut élevée sur les ruines d'un ancien temple païen en l'honneur des nymphes. |
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Depuis plus de 10 ans, les lieux scéniques connaissent un taux de remplissage moyen de 97,6 %. Pratiquement tous les concerts se donnent à guichets fermés. |
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Les responsables de "Saoû chante Mozart" ont voulu que le festival soit ouvert au plus grand nombre. Outre le concert gratuit, on trouve des places de 8 Euros à 30 Euros. Un financement complémentaire est nécessaire. Les subventions sont indispensables, du Conseil Général de la Drôme à la Région Rhône-Alpes ou aux municipalités. Mais un mécénat d'entreprises s'est très rapidement développé. Un Club d'Entreprises MOZART26 a d'ailleurs été créé. Le financement apporté par ce partenariat est proportionnellement un des plus importants des festivals français. Naturellement, "Saoû chante Mozart" est un membre actif de France Festivals, la Fédération Française des Festivals Internationaux de Musique qui regroupe les plus importants festivals français. Le festival est membre aussi du Mozarteum, le Saint des Saints de Salzbourg, qui fut fondé en 1841 en présence de Constance, la veuve de Mozart. Il entretient des liens, souvent étroits, avec ses homologues étrangers (Allemagne, Etats-Unis, Italie ou Roumanie) |