Grâce à un système reliant plusieurs appareils photographiques, Barbara Probst déclenche une prise de vue simultanée du même événement, du même geste ou de la même action, à des distances ou selon des angles différents.
Cet instant démultiplié en plusieurs vues constitue une exposure, une constellation de perspectives qui induit des lectures plurielles, parfois contradictoires, de l’image.
Est en jeu, ici, la perception de l’image et son autorité quant au fait représenté. Un angle de vue peut-il être plus vrai, plus juste ou plus légitime qu’un autre ? Dans cette profusion de sens possibles, comment s’établit la réalité d’un événement ?
Barbara Probst désoriente et perturbe notre aptitude à connaître en voyant. Le monde, perçu comme un faisceau synchrone de points de vue divergents, devient un espace instable à recomposer. Et la vérité, ce terreau meuble, une équation à résoudre.