Après Diane Wellington (2010) et Poussières d’Amérique (2011), qu’Arnaud des Pallières avait présentés à Confrontation en 2014, le cinéaste poursuit son exploration des archives Prelinger, qui rassemblent plus de 30 000 films amateurs tournés aux États-Unis. Ramenant à la vie ces images magnifiques dont l’histoire et le sens restent mystérieux, le montage construit des séquences thématiques pensées comme les entrées d’un journal intime polyphonique. Laissant sa part d’interprétation au public, ce film hypnotique dresse un portrait fragmenté de l’Amérique d’après-guerre, mêlant quotidien et grande Histoire, villes et paysages, figures anonymes et moments emblématiques, dans une fresque sensorielle d’une grande puissance visuelle et sonore.