Le cinéma iranien représente aujourd’hui une réalité plurielle recouvrant non seulement les films tournés à l’intérieur du pays, avec ou sans autorisation, mais aussi ceux réalisés à l’extérieur, à travers la diaspora qui se déploie sur plusieurs continents. Reconnu aussi bien pour ses films d’auteur que pour son cinéma de genre mais aussi pour ses films d’animation, la cinématographie iranienne apparaît plus que jamais comme le miroir des transformations d’une société transnationale.
Les images des ombres en présence du réalisateur Hormuz Key
Projection du film en présence du réalisateur
Sous forme d’une lettre en images, Hormuz Kéy s'adresse à son grand-père. Tous deux sont nés dans un village iranien meurtri par un drame originel. Tel un homme-oiseau emporté sous les ailes impertinentes du poète Omar Khayyam, de son village natal jusqu'à Paris, en passant par Téhéran, l'auteur, également peintre, narre un parcours peuplé de fantômes, de rencontres et de souvenirs troublants. Hormuz Kéy signe un film autobiographique qui retrace l’histoire de l’Iran du siècle dernier à aujourd’hui à travers des archives vidéo, des photographies, des tableaux, des extraits de films. Cette œuvre sensible montre l’unité d’un parcours et d’un travail entre différentes disciplines.