En 2013, le Festival Berlioz a créé l’événement en commandant à Arthur Lavandier et à l’ensemble Le Balcon, dirigé par Maxime Pascal, une version décoiffante de la Symphonie fantastique de Berlioz.

Si, comme le dit Bruno Messina, « Berlioz fut un novateur, maître de l’orchestration et toujours soucieux d’intégrer à son œuvre les nouvelles technologies et autres inventions des facteurs d’instruments », cette version, transcription, réorchestration et arrangement, raconte l’orchestre du XXIe siècle et incarne l’idée de Berlioz : « La musique, aujourd’hui dans la force de sa jeunesse, est émancipée, libre ; elle fait ce qu’elle veut ».
Arthur Lavandier précise : « Berlioz avait réinventé le concert en utilisant une expressivité nouvelle et des effets jamais entendus, en plaçant la théâtralité hors de l’opéra. Il nous a semblé essentiel d’imaginer quelque chose qui dépasse le simple arrangement, tout en restant dans la dynamique de 1830 ». Cette recréation se veut une actualisation, une expansion et une réinterprétation du matériau original, où « l’histoire racontée est celle d’un décalage, du réel vers l’halluciné, du normal vers l’étrange, du quotidien vers le fantastique ».
Le Festival Berlioz poursuit l’aventure en commandant à Arthur Lavandier la suite tout aussi décalée de la Symphonie fantastique, Lélio ou le Retour à la vie.