Inspirée par le jasmin dont le parfum s'éveille la nuit, Johanna Lévy imagine une femme plongée dans un monde où tout est désormais figé et suspendu, où le soleil ne se lève plus, où seule persiste l'odeur entêtante de la fleur. Face à l'attente, son corps refuse l'inertie, elle tourne et elle saute sans relâche. Cette survivante s'offre une échappatoire, cherche une issue au silence. Ce rituel obsessionnel devient sa seule lumière, sa fête avec les invisibles qui l'enivre et la libère. Dans Jasmin la danse n'est plus seulement un refuge : elle est un cri, une nécessité, une façon d'exister.
Le texte écrit par Tünde Deak nous livre les souvenirs et les pensées en suspens de cette femme. La musique originale de Jérémy Rouault enveloppe l'espace, travaillée de manière immersive pour plonger le spectateur dans un monde à la fois intime et infini souligné par le travail de lumière de François Blet.