« De 1930 à 1970, Henriette a été enfermée dans l’asile d’aliénés de Montperrin à Aix-en- Provence. C’est mon arrière-grand-mère. Je vous invite à sa libération. »
Cyrille se raconte, Henriette s’incarne. Au-delà de la mort, la parole et les images surgissent. Troublée et troublantes. Quarante-six ans d’internement en asile se déroulent dans un théâtre de poupées et de chiffons éclairé en demi-teinte par des lampes de poche. Le vent, les bruits nocturnes et les aléas du plein air accompagnent ce moment hors du temps.
C’est la langue du ventre qui vibre ici.
Avec un jeu et un texte saisissant, l’expressionnisme de la musique, des marionnettes et du théâtre d’objet, Cyrille Atlan témoigne de l’enfermement et de l’injustice. Elle saisit ce monde qu’Henriette a façonné dans sa prison pour ne pas chuter.