| Confirmation obligatoire | Merci de RESERVER IMPERATIVEMENT votre visite guidée auprès du musée au 04 42 91 88 74
Les réservations pour des visites guidées non confirmées sont susceptibles d'être annulées.
Henri Dobler est un personnage haut en couleurs et incontournable de la vie artistique et culturelle aixoise de la première moitié du XXème siècle.
Né le 17 décembre 1863 à Marseille il meurt à Aix-en-Provence le 15 avril 1941. Il est issu d’une riche famille originaire de Suisse de négociants en tissus et soieries, qui quitte Lyon pour s’installer à Marseille en 1858. Reçu à Saint-Cyr à l’âge de vingt ans, il est promis à une carrière militaire de laquelle il démissionne à l’âge de trente cinq ans pour se consacrer définitivement en 1898 à sa passion des arts.
Poète, peintre, décorateur, écrivain, théoricien, compositeur, Henri Dobler artiste est également collectionneur et donateur du Pavillon de Vendôme, dont il est le dernier propriétaire. De 1906 jusqu’à sa mort en 1941, il voue toute son énergie et son argent à la restitution du jardin et à l’embellissement du pavillon. Au gré des années il va constituer une collection de tableaux, de mobiliers, d’objets d’art d’époque et de style différents, avec une recherche particulière de production locale et provençale, afin d’en couvrir les murs de sa « maison de rêve ».
Homme des arts et des lettres il s’implique activement dans les diverses associations, musées et défenseur du patrimoine d’Aix-en-Provence : président de l’Association Aixoise des Amis des Arts, secrétaire de la Commission du musée Granet et de l’École des Beaux-Arts, membre de la Commission du Musée des Tapisseries, vice président du Muséon Provençau, qui prit le nom de Musée du Vieil Aix.
Il défend un art décoratif, illustratif et académique en opposition « à la sale peinture » dont il qualifie l’œuvre du peintre de la Sainte-Victoire. Vif opposant à Cézanne, il fait partie de ceux qui sont à l’origine du fait que le musée Granet n’ait pu enrichir ses collections des œuvres du Maître d’Aix : « Et maintenant, sans rancune, mon cher Marcel (Provence), aimez votre Cézanne en toute paix, tout en me laissant à mon aise détester la formule d’art qu’il représente et que l’avenir, je l’espère, jugera. »
L’avenir en a jugé, Cézanne est un génie, Henri Dobler est tombé dans l’oubli, mais nous lui rendons hommage pour avoir sauvé, préservé et donné à notre ville le Pavillon de Vendôme, trésor de l’architecture baroque.
