1894. L’affaire Dreyfus coupe la France en deux. D’un côté, l’armée et l’État propageant de fausses rumeurs baignées d’antisémitisme ; de l’autre, Émile Zola et Georges Méliès. L’un avec sa plume, l’autre avec la première caméra au monde, mais tous deux aidés par leurs incroyables femmes, s’engagent dans une lutte pour la vérité. Si la défaite semble toute tracée, leurs courages en auront décidé autrement.
L’intelligence de cette pièce est d’avoir mis en parallèle l’histoire de Zola qui se bat pour faire libérer Dreyfus et le tournage du film de Méliès sur l’affaire Dreyfus. On explique ainsi l’affaire Dreyfus avec un prisme extrêmement joyeux et ludique. Le tournage permet de grandes touches de légèreté au sein de cette terrible histoire. Le piano d’Alexandrine (la femme de Zola) qui accompagne, comme par magie, comme par hasard, les séquences muettes du film de Méliès. Elle est chez elle, elle joue du piano et de l’autre côté de la scène se tourne le film muet sur l’affaire Dreyfus.