Naaljos Ljom 

En 2010, Naaljos Ljom c’était le titre d’un morceau tranchant silex de MoHa!, duo formé par Anders Hana et Morten Joh. On a entendu ces deux-là, ensemble ou séparément dans Ultralyd, N.M.O., Brutal Blues, Splitter Orchester, Pokemachine, The Pitch ou The End (72) et on les retrouve à présent dans Naaljos Ljom, le groupe, pile poil là où on ne les attendait pas. Dans ce projet basé sur une ré-actualisation du répertoire folklorique norvégien à partir d’archives de terrain, ils connectent l’usage ancien de la microtonalité ou de la juste intonation aux libertés et sonorités des musiques électroniques d’aujourd’hui. Cithare et guitare modifiée, guimbarde scandinave, synthés analogiques et ordinateurs sont réunis pour cette mise à jour des musiques trad avec le même objectif qu’autrefois : faire danser. Saboteur de sabots qui s’usent sur le dance-floor, Naaljos Ljom a absolument les deux pieds dans le présent.

Zohastre

On sait, on vous fait souvent le coup de la bio qui vend de la musique indescriptible, aux influences impossibles à identifier et…… ce n’est pas ici qu’on dérogera à la règle. Zohastre, formé d’une joueuse de machines cosmiques et d’un batteur italien véloce, jouent une musique régionale qu’on ne peut entendre que dans certains coins très précis du multivers, sur Gliese 581 d, KOI-1686.01 ou Kepler 22-b, trois exoplanètes habitables cousines de la terre. Un folklore à la fois traditionnel et futuriste, électroniquement acoustique, une sorte de punk hardcore de célébration en provenance d’un monde où les fenêtres des maisons ne seraient plus carrées mais triangulaires. Comme souvent dans les programmations de Sonic Protest, les deux membres de Zohastre, Héloïse et Olmo, ne s’en tiennent pas à ce seul méfait car il.elle managent le label Zam Zam Records, qu’on vous ENJOINT à découvrir, en plus de leur musique, complètement barrée ! (Chercher « Todesangst Austehen » dans le glossaire)

Carbus 

Ami.e.s du cut-up bonsoir ! Western Massachusetts VS Southern California. Donald Warner Shaw III VS Neil ‘Cloaca’ Young. Carbus gratouille, là ou Burroughs chatouille. 2 gonzos échappés du plus grand weirdo-combo US depuis le Beefheart de Trout Mask Replica, à savoir Fat Worm Of Error, se sont donnés comme mission de convertir le son anodin en pépite noise. Ode salvatrice au larsen à l’aide de micro de seconde zone, haut-parleurs défaillants et objets fuckés. Déprogrammer l’obsolescence n’est pas donné à tout le monde. Il faut savoir dompter le déchet industriel tout en risquant l’électrocution.

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