W.A. MOZART (1756-1791)
Missa Brevis K 194
Exsultate, Jubilate K 165

Ignaz PLEYEL (1757-1831)
Requiem et Tantum ergo

Barbara Kusa, soprano • Claire Péron, mezzo
David Lefort, ténor • Olivier Gourdy, basse

ORCHESTRE DE CHAMBRE D’ÎLE-DE-FRANCE
Ensemble Jean-Walter Audoli
Véronique Audoli, violon solo
Choeur Francis Poulenc
Direction : Carlo Loré

Ignace Joseph Pleyel est né le 18 juin 1757 à Ruppersthal près de Vienne, en Autriche.
En 1784, il est nommé directeur de la musique de la cathédrale de Strasbourg. Il obtient la nationalité française et s’installe après 1795 à Paris, où ses compositions musicales le rendent célèbre.
En 1797, il crée les éditions de la « Maison Pleyel », qui publieront durant leurs 39 années d’existence environ 4 000 compositions, dont une édition complète des quatuors à cordes de Haydn en 1801, mais aussi des oeuvres d’Adam, de Boccherini et Beethoven.

Cher Pleyel ! ... Je te remercie de tout mon coeur pour la belle et extraordinaire édition des quatuors ! lui écrit Joseph Haydn. Empreint d’un certain sens politique, Pleyel o rira cette édition au Premier Consul Bonaparte.

Désirant adapter les instruments aux exigences des compositeurs et interprètes, Pleyel conçoit en 1802 son premier piano dont les cordes sont frappées par un marteau et non plus pincées (comme pour le clavecin). Il fonde en 1809 la manufacture de pianos qui porte son nom. Quand je me sens en verve et assez fort pour trouver mon propre son à moi, il me faut un piano de Pleyel, a rme Frédéric Chopin. Mais toutes ces activités dans l’édition et la manufacture de pianos l’occupent de plus en plus et se développent au détriment de son travail de composition. Pourtant Mozart écrit à son père : Il vient de paraître des quatuors d’un certain Pleyel qui est un élève de Joseph Haydn. Si vous ne les connaissez pas encore, tâchez de vous les procurer, cela en vaut la peine. Ils sont très bien composés et fort agréables à entendre, vous y reconnaîtrez tout de suite son maître. Bonne et heureuse chose pour la musique si Pleyel, en son temps, pouvait remplacer Haydn. Ignaz Pleyel composa une quarantaine de symphonies, des concertos pour divers instruments, beaucoup de musique de chambre, quelques chants révolutionnaires ainsi que le Tantum ergo et le Requiem présentés à ces concerts. Le manuscrit du Requiem a été retrouvé dans les archives de la Bibliothèque Nationale de Paris par Jean- Pierre LO RÉ qui a recréé l’oeuvre en 1990 à la Salle Pleyel !

Le Choeur Francis Poulenc est heureux de vous faire découvrir cette oeuvre méconnue du grand public, écrite pour 4 solistes, choeur et orchestre. Pour le sopraniste Venanzio Rauzzini, Mozart compose le fameux motet avec orchestre Exsultate, jubilate (Exultez, réjouissez-vous), qui sera créé le 17 janvier 1773.

C’est une véritable symphonie vocale avec un mouvement fi nal qui o re une vocalise étourdissante de virtuosité sur le mot alleluia.
A 17 ans, Mozart réussit un chef d’oeuvre toujours autant prisé des artistes et du public. La partition autographe de la Missa brevis en ré majeur, K.194 est datée du 8 août 1774. On pense que cette messe brève pour 4 solistes, choeur et orchestre a pu être écrite pour un usage liturgique ordinaire à la Cathédrale Saint-Rupert de Salzbourg, à l’époque du prince-archevêque Colloredo dont Mozart a essayé de satisfaire les exigences, en ce qui concerne la brièveté et la concision que réclamait ce dernier. Néanmoins, son caractère joyeux et son langage musical expliquent sans doute le succès de cette oeuvre, qui fut d’ailleurs la première imprimée après la mort du compositeur.

! PASS SANITAIRE !