Cultures du coeur Indre-et-Loire, 2012-2013, Tours
CONTEXTE
Constat qu’il existe un axe transversale sur l’égalité entre les femmes et les hommes intégré dans le CUCS de l’agglomération tourangelle et de la ville d’Amboise mais que peu d’actions ont été mises en place à destination des femmes habitant ces quartiers.
De plus, de nombreuses femmes vivant sur ces quartiers prioritaires se trouvent en situation d’isolement et sont éloignées des réseaux culturels, sociaux et professionnels.
Suite à ce diagnostic, Cultures du cœur Indre-et-Loire propose à 38 femmes habitant un quartier prioritaire et étant à la recherche d’un emploi de s’engager dans un projet de pratique artistique autour du chant choral.
OBJECTIF(S)
ACTION
Le projet a commencé au premier semestre 2012 avec la création d’un comité de pillotage incluant la Déléguée départementale aux Droits des femmes et à l’égalité ainsi que trois délégués du prefets afin d’enrichir la méthodologie et de procéder aux ajustements éventuels.
Il y a eu au total 26 répétitions sur 4 territoires diiférents. Les répétitions avec le chef de chœur étaient organisées un lundi sur deux hors période de vacances scolaires.
Sur les 38 femmes inscrites au projet, 16 ont décidé de monter sur scène pour proposer un spectacle qui a donné lieu à trois représentations dans trois salles de spectacle. Au total plus de 800 spectateurs ont assisté aux représentations, la plupart issus des quartiers prioritaires et dont 25 % étaient de la famille ou des amis des participantes.
PARTENARIATS
Structures culturelles : le Petit Faucheux, le CEPRAVOI, le Centre Culturel de la Ville de St Pierre des Corps, la Pléiade, Le Centre de Vie du Sanitas, écoles de musiques de St Pierre des Corps et Joué-l es-Tours, le Temps Machine.
Structures sociales : relais sociaux agissant au profit de l’insertion sociale et professionnelle tels que les réseaux des Mission locales, des référents RSA du Conseil Général 37, Pôle emploi…
BILAN
Le projet Chœur(s) de ville(s) répond bien aux objectifs initiaux dans la mesure où il a permis de susciter l’envie des femmes à de s’inscrire pleinement dans la vie de la Cité. Cela se traduit une augmentation de la visibilité du public féminin auprès des acteurs des quartiers ; une augmentation de l’estime de soi et de son pouvoir d’agir qui permet de créer une dynamique de réinsertion; une plus grande participation à la vie culturelle du quartier ; une meilleure orientation et mobilité dans la ville grâce à une appropriation des réseaux de transport en commun ; une amélioration de l’image des participantes au sein de la famille, à la fois concernnant la relation mère-fille et les relations de couple. Cela a aussi permis aux femmes qui ont participés mais aussi aux travailleurs sociaux de faire évoluer leurs croyances sur ce type de projet et de mieux comprendre le lien entre culture et réinsertion professionnelle.
PERSPECTIVES
Ce projet est éventuellement transférable à d’autres quartiers à condition de poser au préalable un diagnostic de territoire faisant apparaitre la nécéssité de mettre en valeur les femmes pour une insertion social et/ou professionnelle dynamique. Pour rappel, ce diagnostic a été fourni par la Déléguée départementale au droits des femmes et à l’égalité.