Emprunter de l’argent, certes. Mais accepter pour garantie de remboursement, de donner une livre de chair de son propre corps? Accord pour le moins étrange.
Accord pour le moins étrange passé entre Antonio, riche marchand catholique de Venise et son créancier juif, Shylock. Shylock prélèvera une livre de chair sur le corps d’Antonio, si celui-ci n’arrive pas à le rembourser. Une histoire, aux rebondissements shakespeariens, qui nous rappelle qu’envers et contre tout Le Marchand de Venise reste un savant mélange de comédies grinçante et romantique. Un chef d’oeuvre de Shakespeare, visionnaire, qui met en exergue, sous couvert d’antagonisme religieux, aussi bien l’amour et l’amitié, que de grands sujets sociétaux tels que l’évolution vers le capitalisme ou la place de la femme dans la société de l’époque. Des sujets traités avec rire, suspens et vinaigre, et qui font écho des siècles plus tard.