Un film de Lydia Chagoll, en sa présence

Ce tout premier film documentaire qui lui est dédié a pour but de donner une vision la plus complète possible de son œuvre riche, variée et toujours si personnelle.

Né à Osnabrück en 1904 Dernière adresse : Auschwitz 1944. Peintre brillant et polyvalent, il fut après la guerre complétement oublié. Déjà en 1933 l’incendie de son atelier à Berlin a anéanti 150 tableaux. Il s’est installé à Bruxelles en 1937. Mais encore une très grande partie de ses peintures enlevées de leur cadre se trouvaient après la Seconde Guerre Mondiale cachées dans des caves humides. Et d’autres tableaux étaient entre les mains de propriétaires privés.

C’est grâce aux amateurs d’art de par le monde qu’un bon nombre des tableaux de Felix Nussbaum ont été retrouvés et restaurés et peuvent aujourd’hui à nouveau être admirés, reconnus et identifiés à leur juste valeur. Il existe actuellement un catalogue raisonné de 477 de ses œuvres.

Lydia Chagoll. Née en 1931, elle a passé son enfance dans les camps japonais en Indonésie, comme elle a écrit dans un poignant récit.

Fin 1945, revenue en Belgique, elle suit des études en langues germaniques à l'Université libre de Bruxelles et un cursus de danse à l'École supérieure d'études chorégraphiques (ESEC) de Paris. De 1948 à 1973, elle pratique la danse (avec Béjart), l'enseigne (à l’INSAS notamment) et crée plusieurs chorégraphies, dont les principales pour le Ballet Lydia Chagoll fondé en 1950. En 1974, elle rencontre le cinéaste et documentariste belge Frans Buyens (1924-2004) et le couple entreprend la réalisation de nombreux documentaires sur le nazisme et le IIIe Reich, sur le rôle de l'empereur Hirohito durant la guerre, sur les grèves de 1960 et les combats sociaux.